Orchestre National d’Île-de-France
Ivan Magrin-Chagnolleau
Vive la Hongrie !
C’est un pari incroyable que le festival Classique au Vert a relevé cette fois-ci. Faire tenir l’orchestre national d’Île-de-France (de son petit nom ONDIF) au complet sur la scène du Parc Floral, soit 90 musiciens. Pari réussi et programme magnifique avec la Hongrie à l’honneur. Par un violoniste soliste hongrois époustouflant, Kristóf Baráti, interprétant brillamment le Concerto pour violon en ré majeur op. 35 de Piotr Ilitch Tchaïkovski en première partie, et un orchestre sous la baguette magistrale du chef italien Enrique Mazzola. Puis par une deuxième partie symphonique consacrée à trois grand compositeurs hongrois, György Ligeti avec le Concert Romanesc, Béla Bartók et plusieurs de ses Danses populaires roumaines (danse du bâton, danse du châle, danse sur place, danse de la corne, polka roumaine, et une danse rapide), et les magnifiques Danses de Galanta de Zoltán Kodály.
Un programme donc mettant les compositeurs hongrois à l’honneur, et une musique dansante et très enjouée, le tout sous la baguette d’Enrique Mazzola, qui n’a quasiment pas cessé de sourire du concert tant il était heureux de diriger son orchestre et cette musique. Un concert de très grande qualité et le son d’un orchestre symphonique en grande formation pour la première fois au Parc Floral. On doit ce pari fou et ce programme inhabituel à Marianne Gaussiat, directrice artistique du festival, qui a permis à très juste titre que des compositeurs un peu rares dans les programmes de musique classique, notamment Ligeti et Kodály, trouve ici la place qu’ils méritent. On ne peut que louer cette très belle initiative et tous les interprètes qui l’ont rendue possible.